Pastor Bernard
MN
revberna
Bienvenue sur "mon histoire". Nos vies sont faites de moments uniques. J'écris mon histoire premièrement pour mes enfants, ma famille et mes amis.
Vue aérienne de Vaissac
Je suis né dans la France profonde, en Occitanie, en Bas Quercy.
J'ai vu le jour dans une ferme isolée, le Plô, au milieu des bois, acquise au prix de grands sacrifices par mon grand-père paternel. Dès que j'ai été en âge je suis allé à l'Ecole Communale dans un tout petit village, Vaïssac, regroupé autour d'une Eglise, d'une Mairie-Ecole, d'une Epicerie, d'une Boulangerie, d'une Forge, d'un Charron, d'un Electricien et d'un Restaurant.
J'ai travaillé dur dès mon enfance, aidant ma grand-mère infirme à faire la "popote", gardant les troupeaux, ramassant les pommes de terre, enfin toutes les mille et une tâches de la campagne des années 1950.
J'ai suivi une éducation secondaire dans un Collège du Quercy à Caussade.
Je suis ensuite passé au Lycée dans la cité préfectorale de Montauban où j'ai passé mon BAC.
Puis ce fut le Collège Privé Américain, le CTS, Continental Theological Seminary, appelé alors Continental Bible College, à Bruxelles en Belgique où j'acquis un Certificat en Théologie.
Je me suis marié aux USA puis nous sommes revenus travailler dans des Eglises Evangéliques ADD en France, mon épouse et moi-même.
Nous avons été pasteurs à Montauban, Cahors, Moissac, Perpignan, Villeneuve Sur Lot et Albi.J'ai aussi enseigné pendant 10 ans au CTF , au Centre de Formation Théologique des ADD de France. J'y ai enseigné la théologie du Saint Esprit, les Petits prophètes, la relation d'aide.
J'ai également lancé une des premières radios FM Evangéliques en 1981, j'ai créé la grille de base, regroupé 300 personnes en association pour m'aider, le tout bénévolement. Cette radio émet toujours 24h sur 24 et sur le net: FM 47.
A Dieu soit la gloire et un grand merci à tous les bénévoles qui ont contribué à cette réalisation.
Je suis actuellement en recherche d'emploi après 9 ans comme cadre administratif. Je suis aussi prédicateur et enseignant bénévole le week end, ce en Amérique du Nord.
J'ai été responsable bénévole du forum du Top Chrétien Francophone et également responsable spirituel du Tchat du Top jusqu'en Juillet 2008.
J'ai trois grands enfants qui aiment Dieu: une fille et deux garçons récemment mariés .Je remercie Dieu d'être venu dans ma vie dans mon adolescence lorsque j'ai reconnu avec conviction et verbalement devant lui mon état de péché et invité Jésus à être mon Sauveur et Seigneur.
MA MERE
Mon enfance a été marquée principalement par l'influence de ma mére, de mon pére, de mes grands parents, de mon frére aîné. M'ont aussi influencé :mes cousins de la ferme d'en face, les voisins de mes parents, les ouvriers engagés à la ferme . Au niveau de l'école communale: l'institutrice et l'insituteur, et deux copains d'enfance. Sans oublier l'oncle de Paris et les cousins de Négrepelisse, d'Albi, et de Toulouse qui venaient en vacances l'été et apportaient un peu de piment à notre vie rurale.
Ma mère était instruite car un Certificat d'Etudes Primaires marquant la fin de l'Ecole Primaire de l'époque c'était quelque chose. Elle était née au village, fille du forgeron Gabriel, avait dû renoncer à son rêve d'aller au Collége pour travailler dans les champs et ainsi soutenir sa mère, ses deux frères et sa soeur, le père les ayant quittés pour vivre avec une foraine tenant un manège dans les fêtes publiques.Le destin se servit de cette situation puisqu'elle partait au travail le jour ou les Allemands vinrent envahir le village à la recherche des maquisards du maquis de Cabertat. Elle courut avertir la petite population et sauva ainsi la vie des hommes du village, manquant de peu y perdre la sienne. Elle raconte comment s'étant enfuie dans un champ avec sa voisine elles se cachèrent dans un champ de blé tandis que les balles sifflaient au-dessus de leurs têtes. La plupart des résistants échappèrent à temps, y compris mon parrain, frère de ma mère. Malheureusement 6 furent tués et brûlés. J'ai pris cette photo durant une commémoration de l'attaque du maquis de Cabertat en 1977.
Le film "Charlotte Gray avec Cate blanchett, filmé à Saint-Antonin illustre bien ce genre de péripétie lié à l'histoire européenne. http://www.netflix.com/WiSearch?oq=&v1=Charlotte+Gray&search_submit=
MON PERE
Mon père etait un grand, fort et beau jeune homme ressemblant à Maurice Chevalier, surtout avec son cannotier offert par sa mère.Il avait préféré le travail des champs à 14 ans aux études et avec le temps semblait le regretter, puisqu'il se servait de son exemple négatif pour m'encourager à faire des études. J'avais une grande admiration pour lui bien que je le craigne un peu trop je pense. Comme sa mère il n'exprimait pas vraiment son affection par des mots ou des gestes affectueux. Il travaillait dur pour nous et cela devait nous convaincre de son affection, pensait-il, comme beaucoup d'autres pères de famille.
Maurice Chevalier: http://compmast.tripod.com/chevalie/chevalie.html
Papa et maman
MA GRAND-MERE PATERNELLE
Ma grand mère paternelle exerça une grande influence sur moi . En effet, étant infirme, suite à un choc emotionnel, ayant eu lieu lors de l'incendie de la forêt voisine de la ferme qu'elle éssayait d'eteindre avec les moyens du bord. Elle allait du lit à la chaise, ou plutôt au fauteuil. Alors que tout le monde travaillait aux champs et que mon frère aîné était à l'école, je m'occupais d'elle, et ensemble, sur ses directives, nous faisions la cuisine. J'entends encore sa voix qui lui valut de ma part le titre de "général", me disant:"va chercher les pommes de terre", "pèle-les, fais les bouillir.." Elle parlait beaucoup de sa mère Lisa . Catholique pratiquante, elle m'apprit la crainte de Dieu, à réciter mes prières et à fréquenter l'église du village le dimanche.
MA FAMILLE EN 1957
De gauche à droite: Moi, Grand-Père Paternel, Papa, Maman, Mon Frère, et Ma Grand-mère paternelle.
MON GRAND-PERE PATERNEL
Mon grand père paternel etait un jovial bonhomme, moyen de taille, bien portant, à moustache, flanqué d'un béret basque, connu à la Préfecture sous le nom de "Monsieur Champignons". La commune de Vaissac, très boisée, attirait les chercheurs de champignons.
Il me manifestait beaucoup d'intérêt et d'affection et j'ai passé plus de temps sur ses genoux que sur ceux de mon père qui n'osait pas me manifester davantage d'affection, depassé dans ce domaine par son père. Il me servait de chauffeur avec sa C4 Citroen (puis par la suite sa Juva 4 Renault et enfin sa 2CV Camionnette) et profitait de m'amener à l'école pour faire un tour à sa Mairie et "signer les papiers".
LE CEPE DE VAISSAC
LA DEUX-CHEVAUX
MA GRAND-MERE MATERNELLE
"Mémé Mélie" pour les intimes. Un personnage facinant pour le petit-fils que j'étais. Elle ne vivait pas dans une ferme comme nous; elle habitait dans une église; eh oui, au presbythère. Bonne de curé comme on disait alors. Quelle ne fut pas ma joie la première et l'une des rares fois ou je pus lui rendre visite. Je découvris l'envers du décors, la partie privée de la vie de Monsieur le curé. Très sympa, un homme comme les autres dans sa cuisine. Apres avoir élevé ses quatre enfants sans son mari au village de notre enfance, elle trouva cet emploi à Montauban et le garda pratiquement jusques dans les dernières années de sa vie. Les toutes dernierès elle les passa chez ses enfants, chez Gabrielle puis chez nous à la ferme.
GRAND-PARENTS MATERNELS
MON GRAND-PERE MATERNEL
"Pépé enclume" pour la famille. Forgeron très compétent au départ puis animateur de manège lorsqu'il quitta sa famille pour aller vivre avec une bohémienne. Je me souviens bien de ce gringalet plein d'assurance et très sympathique. Mon frère en particulier eut le privilège de passer des vacances à la roulotte avec lui et de faire tourner le manège. Comme j'aurais adoré ça aussi eus-je été moins jeune.
MON FRERE
Mon frère, mon aîné de 4 ans était un garçon très doué, un "inventeur". Il fabriqua un poste à galène avec quelques fils, un écouteur et une soupière. Nous avons entendu un son dans la soupière. Pas étonnant qu'il devint par la suite un excellent mechanicien. Formé par son oncle et à l'école il travailla par la suite sur des voitures de sport et à l'entretien des cars de la ville.
Mon frère et ma soeur en 2010
MA SOEUR
Ma soeur, la plus jeune de la famille devint un "garçon manqué". Pas étonnant puis que mon père la prenait partout avec lui, sur le tracteur, sur le camion. Elle devint une fermière modèle après l'école agricole, un chauffeur de camion et de bus scolaire. Pendant plusieurs années elle créa et anima des émissions de radio sur une sation locale.
Ma soeur le jour de son mariage.
LES COUSINS D'EN FACE
Les cousins d'en-face habitaient la ferme de "Malhiac", famille d'origine de ma grand-mère paternelle. Ils etaient originaires de l'Aveyron, de la région des mines de charbon, de Crensac. Raymond le patriarche, frère de ma grand-mère fumait la pipe. Lors d'une "dépicade", des petits malins remplirent la pipe d'huile. On a bien ri ce jour-là quand "tonton" essaya en vain d'allumer sa bouffante et goûta de l'huile de voiture. Nous nous entr'aidions tout au long de l'année, à l'occasion des "abattages de bois pour l'hiver", des "dépicades", des vendanges, du dépanouillage du mais". Que de bons moments: dur travail pour les hommes et les femmes, mais grands moments de fête pour nous les enfants.Une trentaine de personnes débarquaient tôt le matin pour le petit -déjeuner collectif. Il faut savoir qu'ils avaient sûrement nourri les troupeaux avant de venir et parfois marché pendant plusieurs kilomètres. On consommait une soupe au pain, du saucisson, du fromage, souvent du Roquefort, fromage de brebis, des sardines, etc.
LES COUSINS DE NEGREPELISSE
Les cousins de Nègreplisse, j'entends par là la soeur de ma mère et ses enfnats. Ils venaient nous aider durant l'été à cueillir les fruits, pêches, fraises, prunes et aussi les cornichons. Pour eux c'etaient des "vacances à la campagne".
Pour nous un apport d'air frais, de nouveaux visages, de sympathiques conversations qui apportaient de la joie aux dures tâches de la campagne.
L'ONCLE 'PAUL'
L'oncle Paul, nous l'appelions tous "Paul". Originaire de l'Aveyron comme ma grand-mère maternelle, il vivait à Paris avec son épouse Aurélie. Chaque été il descendait dans le Midi en vacances. Ils logeaient chez des cousins à Monclar de Quercy mais nous allions les chercher en voiture et ils passaient pratiquement chaque jour avec nous à la ferme. Paul avait une forte voix et riait fréquemment aux éclats.Il apportait de la joie dans notre petit monde campagnard. Il m'offrit plusieurs lives dont "le voyage au centre de la terre" de Jules Vernes et "Davy Crocket". J'étais bien loin de penser à l'époque que j'épouserais un jour une personne dont la maman est apparentée à Davy Crocket.
LES COUSINS D' ALBI
Juste le fait d'entendre l'expression les cousins d'Albi suffisait à réjouir mon coeur d'enfant. En effet, Virginie et son mari, premier cousin de mon grand-père paternel avaient bon caractère et riaient beaucoup. Il en était de même de leur gendre Albert et de son épouse. En général ils accouraient é la ferme dès que les grosses pluies de l'été ou de l'automne, suivies de fort soleil faisient pousser les Cèpes. Toute cette bonne humeur apportati détente et relaxation dans notre cercle rural rude et travailleur. J'eus le privilège un été de passer quelques vacances à Albi. Quelle ne fut pas ma surprise daller pêcher et pique niquer en famille le dimance au lieu de travailler. Nous nous rendîmes le long de la Rance, située dans le département d'origine d'Albert, l'Aveyron. Même si je leur donnai pas mal de fils à retordre car, ne sachant pas pêcher je jetai ma ligne plus souvent dans les branchages que dans la rivière.
J'étais loin alors de penser que plus tard je passerai dix ans à Albi en tant que pasteur de l'Eglise Evangélique. Agnès et Régis, leurs enfants étaient de merveilleux compagnons de jeux.
LES COUSINS DE TOULOUSE
Parmi mes meilleurs souvenirs d'enfance, je me rappelle des visites de nos cousins de Toulouse en été. J'avais entre 3 et 8 ans à l'époque. Ils habitaient la maison abvandonnée des "mouliques" située à un tiers de kilomètre de la nôtre. J'aimais jouer à la poupée avec ma cousine Yvette qui avait à peu près le même âge que moi. La cheminée de la maison ou ils étaient fonctionnait et l'eau du vieux puits était délicieusement fraîche. Bien sûr il fallait descendre le seau à trente mètres de profondeur, le laisser immerger dans l'eau et le remonter. Dur travail mais sain rafraîchissement. Par la suite, le petit frère d'Yvette devint petit chanteur de la Croix de Bois à Toulouse.
FIRMIN
Cousin Firmin m'a probablement fasciné le plus. Genre d'hermite vivant sur le Causse près de Montricoux, c'éait un inventeur. Il fabriquait son propre courant électrique.
Il utilisait les explosifs pour partager les grands arbres une fois abattus. Les enfants ne devaient pas sortir de la maison, on entendait les coups de tonnerre des explosifs qu'il enfouissait dans les troncs après avoir fait un trou avec une chignolle à main pour le bois.Il allumait la mèche et courait se mettre à couvert.
La première fois que je suivis mon père pour lui rendre visite je me demandais ou nous allions. Le causse était formé principalement de roches et de petits arbustes. Le désert à mon sens. Oh il avait sa propre radio, un poste à galène de sa propre fabrication.
Par la suite il découvrit la Bible ce qui nous surprit, là-bas perdu sur sa colline. Nous l'aidâmes à comprendre son besoin de Jésus et je me souviens l'avoir aidé à prier pour accepter Jésus comme son Sauveur et Seigneur. Après cela il nous accompagna à l'Eglise à Montauban.
Lorsqu'il devint age, nous ne le laissâmes pas seul ou à l'hopital, nous l'accueillîmes à vivre à la ferme avec nous. Il était petit, avait un longue moustache, mangeait sa soupe la tête baissée si bien qu'on ne voyait que son bérêt basque.
LES EMPLOYES DE FERME
Quand on vit dans une ferme isolee au milieu des bois dans les années 1950, il ny a pas beaucoup de distractions pour les enfants. Pourtant, je me me souviens pas m'etre jamais ennuyé. L'esprit humain et particulièrment l'esprit de l'enfant fait aventure de tout bois, tout peut devenir interessant, passionant pour un esprit curieux. J'etais fasciné par notre plus ancien employé de ferme. Mon grand-père paternel l'avait surnommé humoristiquement "Vaillant" signifiant travailleur."Vaillant" était seul dans la vie, il n'avait pas de famille; nous étions sa famille. Il était l'homme à tout faire de la ferme. Il recevait à mon sens plus de reproches que de compliments; c'est sans doute pour cela que je sympathisais avec lui; j'étais du coté du plus faible. J;aimais passer du temps avec lui car lui au moins prenait son temps, n'ètait jamais préssé, faisait son travail tranquillement. Cela me convenait. Il partageait nos repas et dormait dans une vielle pièce ou il y avait une cheminée. Plus tard cette pièce devint ma chambre que je partageais avec les autres ouvriers qui occasionnellement travaiillèrent à la ferme. Quelle tristesse quand "Vaillant" nous quitta cause d'age et alla finir ses jours à l'Hopital Hospice de Nègrepelisse.
LES VAGABONDS
LES CHAUFFEURS D'ENGIN
LES VOISINS
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